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Manifeste pour la reconquête d'une école qui instruise

Le Manifeste vise à regrouper tous ceux qui veulent en finir avec l'entreprise de destruction systématique de l'école qui instruit et émancipe !

Sur le site : les appels adoptés, les initiatives et les bulletins rassemblant les contributions à la discussion.

 

***

Appel issu de la rencontre nationale du 2 octobre 2021

 

Téléchargez l'appel en PDF en cliquant ICI

 

Septembre 2021 :

Macron et Blanquer accélèrent l’éclatement

du cadre national de l’école publique…

Regroupons-nous pour bloquer cette politique

et reconquérir le droit à l’instruction la même pour tous !

 

Enseignants dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités, étudiants, parents d’élèves, syndicalistes ou militants ouvriers de différentes tendances, nous nous sommes réunis ce samedi 2 octobre autour de l’appel « Contre Macron et Blanquer, reconquérir le bac et son caractère national, reconquérir le droit à l’instruction » lancé au mois d’août.

La discussion a confirmé les craintes formulées dans cet appel : un mois après la rentrée de septembre, nous assistons à une amplification de l’offensive du gouvernement contre l’école publique.

Ainsi, la suppression du baccalauréat national, louée par le PDG d’EDF qui la considère comme une « bonne nouvelle » permettant de « rapprocher la formation des besoins de l’entreprise » a ouvert la voie à une véritable offensive de dénationalisation de l’Education nationale :

  • projet Macron d’« Ecole du futur » expérimentant dans cinquante écoles de quartiers défavorisés de Marseille un statut dérogatoire sur la base de projets pédagogiques locaux avec recrutement des personnels par le directeur d’école, sous l’autorité directe de la municipalité
  • multiplication des cités éducatives sortant écoles et collège du cadre national pour les placer sous l’autorité des collectivités territoriales
  • mise en œuvre du contrôle continu pour le baccalauréat, accentuant les inégalités entre les lycées
  • adoption par l’Assemblée nationale de la loi Rilhac qui transforme l’école publique en une myriade d’établissements autorisés à déroger au cadre national de l’Education nationale.

 

L’appel analysait le fait que « le cadre national détruit, sa qualité de premier grade universitaire supprimée, l’Etat s’est libéré de son obligation d’affecter les moyens pour garantir à chaque élève, à chaque classe d’âge, l’égalité de tous les enfants devant l’instruction ». Que constatons-nous en cette rentrée ? De nombreux lauréats du bac interdits de poursuivre des études universitaires dans la filière de leur choix. Dans tel lycée de banlieue populaire parisienne, on apprend que 32% des bacheliers de filière technique n’avaient toujours aucune proposition le 1er septembre. Dans tel autre, ils sont 68 bacheliers à n’avoir aucune perspective. Combien y en a-t-il au niveau national ? Sans doute des milliers !

Dans les universités, les étudiants – même certains ayant eu de très bons résultats – sont virés, interdits de poursuivre leurs études en master, sélection oblige… Et quand ils peuvent s’inscrire, quand ils peuvent rassembler l’argent nécessaire pour se nourrir malgré la fermeture des restau-U à 1 euro, ils se retrouvent entassés dans des amphis trop petits, obligés de suivre les cours debout ou en visio.

Dans les écoles, collèges, lycées, les jeunes – quand ils ne sont pas purement et simplement privés de cours faute de remplaçants – sont entassés dans des classes en sureffectifs, pendant que, par exemple, le rectorat de Créteil licencie des centaines de professeurs de français ou de mathématiques au prétexte qu’ils sont trop nombreux

Les enfants en situation de handicap sont les premières victimes de cet abandon : l’Etat, qui a déjà supprimé nombre d’établissements spécialisés correspondant à leur handicap jugés trop coûteux, a encore aggravé en cette rentrée les conditions de travail des Accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) avec la mise place des Pôles inclusifs d’accueil localisés (PIAL), entraînant le découragement de beaucoup d’entre elles.

 

Et qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas d’argent ! il suffirait de récupérer une partie des 560 milliards d’euros offerts par le gouvernement aux patrons pour mettre en place un plan d’urgence et recruter les milliers de personnels nécessaires.

 

La discussion a aussi montré que ce gouvernement qui multiplie les mesures destructrices contre l’école est bien minoritaire. Dès que les conditions sont réunies, dès que l’unité se réalise sur les revendications, les salariés montrent leur volonté de bloquer cette politique. On le constate dans tous les secteurs professionnels, comme en témoignent les grèves dures des éboueurs de Marseille ou des salariés des chauffeurs de Transdev en Seine-et Marne. On le constate concernant la défense de l’école publique : ainsi, la détermination des enseignants de Villejuif, unis avec leurs organisations syndicales, a imposé au maire de renoncer à son projet de cité éducative. Ainsi la colère gronde dans les écoles de Marseille, et s’appuie sur la prise de position des syndicats du 1er degré exigeant l’abandon de l’expérimentation dans les écoles marseillaises. De leur côté, les étudiants s’organisent et se mobilisent autour de revendications bien définies : ils réclament le droit d’étudier et de préparer leurs diplômes dans des conditions normales, ce qui implique la fin de leur précarisation croissante.

 

Nous sortons de cette rencontre renforcés dans notre conviction de combattre. Nous n’accepterons pas, nous n’accepterons jamais que Macron, Blanquer où tous ceux qui voudraient se mettre à leur suite poursuivent leur offensive d’émiettement, de pulvérisation de l’école publique.

 

Nous en appelons à tous les militants, enseignants, parents d’élèves, jeunes : ensemble, regroupons-nous pour défendre et reconquérir le droit à l’instruction, pour défendre les programmes et les horaires nationaux et les enseignements disciplinaires, pour reconquérir le bac et son caractère national, pour que les fonds publics aillent exclusivement à l’école publique, pour que soient respectés les droits de toute la jeunesse à obtenir un diplôme et une qualification reconnue.

 

Adopté à l’unanimité

 

 

***

 

Jeudi 23 septembre 2021

 

Le Manifeste pour la reconquête d'une école qui instruise est partie prenante d'une nouvelle initiative lancée en commun avec d'autres militants syndicaux ou politiques, des membres d'autres regroupements, des enseignants, des parents d'élèves, des jeunes, des chercheurs, etc., qui veulent en finir avec cette politique de destruction systématique de l'école publique et du droit à l'instruction.

Il s'agit d'un appel que vous trouverez ci-dessous et qui se conclut par l'invitation à une rencontre nationale qui se tiendra le 2 octobre 2021 à 14h30 à l'Université de Paris (Amphi 2A de la Halle aux Farines, 75013 PARIS - Métro 14 - Bibliothèque François Mittérand - Accès par l'Esplanade Pierre Vidal-Naquet).

Pour assister à la rencontre, il faut s'inscrire en envoyant un message à non.au.naufrage.scolaire@gmail.com en précisant votre nom, votre prénom et votre département.

Vous pouvez également transmettre votre signature de l'appel à cette adresse ou le signer en ligne sur notre site (lien ci-dessous).

 

Contre Macron et Blanquer

Reconquérir le bac et son caractère national

Reconquérir le droit à l’instruction

Téléchargez l'appel en PDF en cliquant ICI

A CONSULTER ICI

A SIGNER EN LIGNE ICI

LISTE DES SIGNATAIRES A CONSULTER ICI

 

Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a déclaré aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en juillet 2021 : « il paraît que le bac est en train de disparaître, c’est une très bonne nouvelle. Il faudrait vraiment que l’Etat ne soit plus le prescripteur de la formation et qu’elle soit entièrement confiée aux régions (...) pour la rapprocher des besoins de l’entreprise. » Faut-il s’en étonner ?

 

Le bac a toujours été la clef de voûte de l’éducation nationale. Référence en matière de diplômes, premier grade universitaire garantissant l’inscription à l’université, depuis sa création par décret le 17 mars 1808, le bac a constitué dans l’enseignement secondaire un repère, un objectif sur lequel tout l’édifice de l’instruction était construit. Chaque gouvernement était, de fait, contraint de dégager les moyens pour assurer à chaque enfant une scolarité complète avec un enseignant chaque jour, à chaque heure de classe, remplacé en cas d’absence, des programmes nationaux développés dans des progressions annuelles, formant un tout cohérent organisé autour de l’objectif de préparer les conditions d’obtention du bac.

 

Les contre-réformes s’attaquant à l’école ont été nombreuses ces dernières décennies, mais avec les réformes conjointes de la sélection à l’entrée à l’université et de la réforme du bac détruisant cette clé de voûte, un pas qualitatif majeur est franchi : c’est tout l’édifice de l’école publique qui s’effondre sous les coups du gouvernement qui utilise largement le covid 19 comme accélérateur. Le bac à la mode Blanquer n’a de bac que le nom et n’a plus rien à voir avec ce qui existait encore il y a deux ans.

 

Cette destruction a des effets immédiats à tous les niveaux de l’école publique. Les effets délétères de l’introduction du contrôle continu au bac – que Blanquer a décidé de renforcer – modifient en profondeur les relations entre enseignants et élèves fondées jusqu’alors principalement sur la transmission des connaissances inscrites dans les programmes nationaux. Même en primaire, selon les enseignants, les différences entre les notions enseignées se sont considérablement accentuées du fait du chaos orchestré par le ministère. Les élèves arrivent en sixième sans avoir vu la totalité du programme et sans avoir tous abordé les mêmes notions

 

Le cadre national du bac détruit, sa qualité de premier grade universitaire supprimée, l’Etat s’est libéré de son obligation d’affecter les moyens pour garantir à chaque élève, à chaque classe d’âge, l’égalité de tous les enfants devant l’instruction. Ainsi, les remplaçants font partout défaut : en Seine-Saint-Denis par exemple, des enseignants absents sont remplacés par des animateurs qui n’ont pas et ne peuvent avoir une mission d’instruction. Dans le Val-de- Marne et ailleurs, le ministre n’hésite pas à laisser jusqu’à 9 classes sans maître dans une seule école. Dans les écoles maternelles, sur impulsion du ministère, des parents sont sollicités pour remplacer des ATSEM. L’an prochain, des AESH pourraient être chargées de fonctions pédagogiques… Le maître mot du gouvernement est de placer devant chaque classe un adulte, enseignant ou non… Pire encore : dans son Grenelle, Blanquer prétend généraliser ce qu’il appelle « la continuité pédagogique », c’est-à-dire le non-remplacement des professeurs absents et l’utilisation des cours en « distanciel ».

 

Les classes sont surchargées et les fermetures de classe s’accélèrent, conséquences de choix budgétaires du gouvernement. Les enfants handicapés sont abandonnés faute d'établissements spécialisés correspondant à leur handicap, faute d’AESH en nombre suffisant, celles-ci étant elles-mêmes victimes d’une précarité inacceptable accentuée par la mise en place des Pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL).

 

En instaurant la sélection à l’entrée à l’université, en instaurant les « capacités d’accueil », l’Etat s’est également affranchi de son obligation d’allouer aux universités le budget nécessaire pour permettre l’inscription de tous les bacheliers dans la filière et l’université de leur choix. 

 

Dans la dernière période, le gouvernement a mis en avant la crise sanitaire : mais ne pouvait-il rien faire pour préserver la jeunesse du naufrage scolaire ? Ne pouvait-il pas recruter le nombre nécessaire d’enseignants, réquisitionner les locaux pour assurer à tous les enfants l’enseignement auquel ils ont droit ? Ce gouvernement, comme ceux qui ont défilé depuis des décennies, est en train de détruire le système scolaire à tous les étages. Il est temps d’en finir avec lui.

 

Cette avalanche de mesures destructrices de l’école ne procède pas du hasard, elle est le fait de choix politiques gouvernementaux tournant délibérément le dos aux besoins de la jeune génération pour satisfaire les exigences patronales.

 

Une fois le cadre national du bac détruit, une fois donc supprimée l'obligation pour l’Etat de garantir à toute la jeunesse un droit égal à l’instruction, les portes d’une soumission sans limite de la formation aux exigences patronales se trouvent désormais ouvertes. En premier lieu la fin du caractère national des diplômes, socles des conventions collectives et du code du travail établissant des droits égaux pour tous les salariés, en particulier en matière de grilles salariales. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, il s’agit pour le gouvernement de créer les conditions d’une baisse généralisée du coût du travail.

 

Le gouvernement Macron, minoritaire avec 3% des électeurs inscrits aux dernières élections régionales, qui s’en prend à nos retraites, à l’assurance chômage, refuse d’entendre les besoins essentiels de l’immense majorité de la population et d’y répondre positivement.

 

Au lieu d’allouer les moyens nécessaires à l’adoption des mesures urgentes pour l’école publique et pour protéger la jeunesse, il préfère distribuer 560 milliards aux patrons qui s’empressent de licencier par dizaine de milliers les parents de nos élèves.

 

La question est posée de la nécessaire confiscation de ces milliards pour répondre aux besoins pressants de la jeune génération, pour assurer la scolarité des élèves et la prise en charge adaptée des enfants handicapés, et pour satisfaire les revendications urgentes :

  • abroger les réformes du bac et du lycée, ainsi que la loi ORE qui instaure Parcoursup et la sélection à l’université
  • rétablir le bac comme 1er grade universitaire, comme diplôme national avec des épreuves nationales, anonymes, terminales, ponctuelles, identiques pour tous, ouvrant droit à tous les bacheliers à la filière universitaire de leur choix
  • répondre aux revendications en termes de remplacements, de créations de classes, de constructions d’établissements scolaires, de création de véritables structures spécialisées pour les enfants en situation de handicap…
  • recruter immédiatement tous les personnels nécessaires, en finir avec la précarité qui s’accroît (AESH, AED, enseignants…) et former des enseignants spécialisés à hauteur des besoins.

Et pour cela rétablir des normes nationales qui passent par des programmes nationaux à tous les niveaux, de la maternelle à la terminale, pour que soient respectés les droits de toute la jeunesse à obtenir un diplôme et une qualification reconnus.

 

La question est posée d’un gouvernement de la majorité au service de la population laborieuse, de leur famille, de leurs enfants.

 

Rencontre nationale le samedi 2 octobre à 14h30

à l’Université de Paris

Amphi 2A à la Halle aux Farines

75013 PARIS

 

Premiers signataires : Camille ADOUE, étudiante, FJR (75) ; Abdelhamid AFIRI, PLP, syndiqué Snetaa-FO (06) ; Arnaud ALBAREDE, syndicaliste enseignant (93) ; Francis ALIF, CPE syndiqué (57) ; Annick ALIX, syndicaliste enseignante (21) ; Yann ANGNEROH, professeur SNES-FSU (78) ; Jacques AURIGNY, retraité de l’Education nationale, SNASUB-FSU (75) ; Jean-Marc BEDECARRAX, professeur de philosophie (75) ; Julie BEGUERIE, PE, militante politique et syndicale (94) ; Zehrah BEN AHMED, enseignante lycée (13) ; Karim BENATI, syndicaliste enseignant (77) ; Luc BENIZEAU, directeur d’école syndicaliste (94) ; Karim BENMEDJEBER, syndicaliste enseignant (57) ; Aurélien BERGONZI, co-secrétaire départemental FSU Jura (39) ; Grégory BIHAKI, syndicaliste enseignant (54) ; Sophie BLANCHARD, MCF, Université Paris Est Créteil (94) ; Jean-Philippe BLONDEL, PE syndicaliste FO (13) ; Martine BODIN, professeur SNES-FSU (93) ; Nathalie BOUGARAN, parent d’élève (57) ; Cécile BOULAY, PE, syndicaliste FO, LFI (13) ; Anne BOYE, Professeur en EREA (54) ; Emmanuel BRANDELY, Professeur d'histoire-géographie, syndicaliste FO (13) ; Jean-François BRAQUIES, enseignant syndicaliste (84) ; Alain CARLIER, militant retraité SPASEEN-FO (54) ; Nezha CHATEAU, responsable d’association de parents d’élèves (94) ; Jérémie DAIRE, étudiant en master à Nanterre, FJR (92) ; Quentin DAUPHINÉ, enseignant syndicaliste (83) ; Geraldine DELAYE, professeur des écoles, SNUIPP-FSU (67) ; Kaduna DEMAILLY, MCF, Université Paris 8 (93) ; Farida DJEMAI, professeure de philosophie (93) ; Martine DUPUY, PE retraitée, POID (13) ; Mélanie EVANO, AESH (54) ; François EYCHENNE, syndicaliste enseignant (54) ; Marianne FISCHMAN, professeure de sciences économiques et sociales (75) ; Fabienne FOURCADE, syndicaliste professeur des écoles, POID (66) ; Jérémie GENTY, professeur SNES-FSU (78) ; Fadéla GHASSOUI, AESH, CGT (13) ; Marie GIRARD, professeur en classes préparatoires ; Jean GRIMAL, syndicaliste CGT (92) ; Armelle GUILLEMOT, syndicaliste FO (66) ; Pauline GUINARD, enseignante-chercheuse (75) ; Frédéric HOLVOET, enseignant (57) ; Muriel HOOHS, enseignante SNES (68) ; Simon HOSCHEIT, professeur de Lettres syndiqué (55) ; Aurélia KNAPIK, PRAG, Université de Nanterre (92) ; Raphaël KURTZ, syndicaliste enseignant (57) ; Bernard LABAT, professeur des écoles retraité (11) ; Jean-Guillaume LANUQUE, professeur (54) ; Clémence LECOMTE, Professeur et syndicaliste (54) ; Jack LEFEBVRE, professeur SNES-FSU (78) ; Marion MARE, professeur en CPGE, Lycée Montaigne, Bordeaux (33) ; Gilles MARTINET, Attaché temporaire d'enseignement et de recherche, Université Paris Est Créteil (94) ; Paul MAYENS, doctorant contractuel, professeur en histoire-géographie, militant LFI (75) ; Serge MESSMER, enseignant (68) ; Vincent METZINGER, syndicaliste enseignant (57) ; Yacha MIGNOT, professeur SNES-FSU (13) ; Christelle MONNOT, enseignante (57) ; Marc MOUHANNA, professeur de philosophie syndicaliste, co-initiateur du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise (93) ; Mathieu MULCEY, professeur de philosophie (93) ; Jean-Christophe MURAT, MCF Aix-Marseille Université (13) ; Marie MUSCAT, étudiante en master à Lyon, militante FJR (69) ; Émilie PAGÈS, PE syndicaliste (13) ; Nathalie PETITJEAN, Parent d'élève, déléguée PEEP (13) ; Julie PICARD, MCF en géographie, Université de Bordeaux – INSPE (33) ; Isabelle PINO, syndicaliste enseignante (57) ; Nathalie PONSARD, maître de conférence à Clermont-Ferrand (73) ; Romain PUDAL, sociologue, membre de l’Association des sociologues du supérieur (ASES) (75) ; Coralie RAYNAUD, professeur syndiquée, POID (13) ; Yann RICHARD, professeur, Université Paris 1 (75) ; Fanny RUELLO, professeur SNES-FSU (50) ; Luc SALAVILLE, PE syndiqué (13) ; Jacky THALLER, PLP (54) ; Djamila TAMARAT, AESH syndicaliste (94) ; Pierre THINES, enseignant (57)


 

***

 

 

Le Manifeste a décidé de relayer cet appel du 16 juin 2020, auquel se sont associés 437 premiers signataires (enseignants de la maternelle à l'université, parents, chercheurs, jeunes, lycéens, étudiants, etc.), dont des membres du secrétariat du Manifeste, et d'en permettre la signature en ligne sur son site :

NON AU NAUFRAGE SCOLAIRE !

Nous n’acceptons pas le naufrage scolaire
d’une génération entière !

 Téléchargez l'appel en PDF en cliquant ICI

A CONSULTER ICI

A SIGNER EN LIGNE ICI

LISTE DES SIGNATAIRES A CONSULTER ICI


Enseignants de la maternelle à l’université, parents, chercheurs, jeunes, lycéens, étudiants, etc., nous constatons avec effroi que le gouvernement cherche à tirer profit du chaos indescriptible dans lequel il a plongé l’école à l’occasion de l’épidémie et du confinement/déconfinement pour porter un coup terrible au droit à l’égalité d’accès à l’instruction, à l’école publique.

 

Depuis le 16 mars, la « continuité pédagogique » mise en place par le ministre – qui n’est en aucune manière de l’enseignement – a bouleversé l’école, renvoyant sur les parents la responsabilité d’un impossible suivi des enfants.

 

Depuis le 11 mai, le déconfinement est utilisé pour gommer l’obligation scolaire, dissoudre les classes d’âge et les programmes nationaux qui leur sont associés.

 

La décision de mettre en place le bac en contrôle continu immédiatement, par anticipation de la réforme, est emblématique de la volonté du gouvernement de détruire tout cadre national de l’école dans le droit fil de ses réformes précédentes. Cette décision se combine avec la mise en œuvre du dispositif 2S2C (activités sport – santé –culture – civisme) qui remet en cause le principe "un maître – une classe" à l'école primaire et l'instauration de roulements. Avec 2S2C, les enfants seraient parfois avec un enseignant et parfois avec un animateur, avec un temps d'enseignement diminué et une impossibilité de suivre les programmes nationaux. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les nouveaux projets gouvernementaux contre l'école : fonction de Directeur, états généraux du numérique, accentuation de l'autonomie des établissements, maternelle...

 

Le 10 mai dernier, le ministre Blanquer résumait ainsi sa pensée : « Le mot-clé, c’est « personnalisation ». Le but n’est pas de boucler les programmes coûte que coûte ; nous devons raisonner à cheval sur l’année prochaine. » (JDD du 10 mai). Si, Monsieur le Ministre ! Le but de l’école de la République est bien de garantir l’égalité de chaque jeune devant l’accès à l’instruction et aux diplômes, de permettre à chaque élève, à tous les élèves, d’acquérir le programme de leur classe d‘âge sans les abandonner aux aléas de leur condition sociale, de leur conditions d’existence au quotidien. Et cela en toute circonstance.

 

Nous ne pouvons nous résoudre à abandonner la jeunesse. Nous n’acceptons pas qu’alors qu’une catastrophe scolaire s’annonce, le ministre Blanquer tourne ainsi le dos au moindre plan de rattrapage.

 

Nous ne pouvons accepter le sacrifice de toute une génération d’enfants.

Chaque jeune a le droit de bénéficier d’un rattrapage scolaire qui lui permettra de reprendre le cours « normal » de ses études.

 

Pour garantir l’égalité de tous face à l’instruction,

des mesures urgentes sont impératives – il est encore temps !

 

Encore temps, en abrogeant la réforme du Bac et toutes celles qui l’ont préparée, de sauver les programmes nationaux, de sauver les diplômes nationaux : conditions essentielles pour reconstruire une école qui instruise.

 

Encore temps de recruter massivement des enseignants et d'aménager des salles de classe pour que tous les élèves soient accueillis chaque jour par leur enseignant dans leur classe.


***

Nouvel appel du 27 janvier 2020

Ni « E3C » ni contrôle continu !

Abroger les réformes Blanquer du baccalauréat,

du lycée et de Parcoursup

pour rétablir un vrai bac national, le même pour tous !

 Téléchargez l'appel en PDF en cliquant ICI

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Depuis quelques jours, on assiste à un véritable soulèvement dans les lycées contre la mise en œuvre des « E3C » (Epreuves communes du contrôle continu). Ces « E3C » sont vécues à juste titre comme la première étape de l’application de la réforme détruisant le baccalauréat comme diplôme national pour y substituer des « bacs maison » dont la valeur dépendra de l’établissement dans lequel il aura été préparé et obtenu.

 

Dans bien des établissements, élèves, parents d’élèves et enseignants agissent dans l’unité pour empêcher le déroulement de ces épreuves. Blocages, grève des surveillances, refus de choisir les sujets, refus de participer à ces épreuves, très nombreuses lettres adressées aux inspecteurs pédagogiques, aux supérieurs hiérarchiques pour dénoncer les conditions inacceptables et disloquées dans lesquelles ont été préparées ou se sont déroulées ces « E3C » : ces formes de mobilisation, diverses, montrent la puissance de ce mouvement en cours.

 

Niant les évidences, le ministre Blanquer confirme sa volonté de passer en force : « Dans l'immense majorité des cas ça se passe dans la sérénité », affirme le ministre à l’assemblée nationale le 21 janvier. "Il n'y a donc pas impréparation. Au contraire il y a une bonne préparation. En revanche dans 10% des cas il y a eu des perturbations qui sont dues à des personnes qui se plaignent ensuite du désordre... ». Ce qui est contradictoire avec la remarque faite par un responsable du ministère à une délégation intersyndicale reçue le 16 janvier sur les nombreux dysfonctionnements : « si ce bac avait été national, nous aurions été obligés de le reporter, mais là, on peut s’adapter localement ».

 

Dans notre appel « Ne touchez pas au baccalauréat » signé durant l’année scolaire 2018/2019 par 1642 personnes, nous écrivions : « Aujourd’hui, l’existence du baccalauréat comme diplôme national, organisé en épreuves terminales, anonymes, exige l’existence de programmes et horaires nationaux de la maternelle au lycée : en cela, il est la clé de voûte de toute l’école publique, laïque, nationale. […] Or le projet de réforme du lycée et du bac mettra au centre l’instauration du contrôle continu qui ferait voler en éclats le principe républicain d’égalité et organiserait de fait la mise en place de diplômes maison et d’enseignements à contenus et volumes locaux. »

 

Les soussignés affirment :

pour en finir avec les « E3C », il faut en finir avec les réformes Blanquer du bac, du lycée et de la loi ORE instaurant avec Parcoursup la sélection à l’entrée à l’université.

 

Jeunes, parents, enseignants,

Unité pour la reconquête d’un véritable bac national le même pour tous,

diplôme organisé autour d’épreuves terminales nationales et anonymes,

1er grade universitaire ouvrant droit à l’inscription

dans la filière universitaire et l’université de son choix !

 

 

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L'APPEL issu du Meeting du 26 janvier 2019

A LIRE ICI

A TELECHARGER ICI

A SIGNER EN LIGNE ICI (liens externes)

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Commandez le livre de Lorenzo Varaldo,

L'école renversée

dont la traduction française vient de paraître aux Editions du Travail

Bon de commande à télécharger ICI.

 

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Les vidéos du meeting sont enfin disponibles ! Vous pouvez les visionner en consultant cette page.

 

***

 

Pour soutenir financièrement le manifeste :

FAITES UN DON AU MANIFESTE, en cliquant ICI

(Anonyme, compris entre 0,50 et 250 €)

 

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Meeting

 

« Combattre ensemble la politique actuelle

de destruction de l’enseignement public »

 

Samedi 26 janvier 2019 à 14h

à La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, 75020 Paris

(Métro Gambetta ou Ménilmontant)

Annonce à télécharger en pdf ICI

_____________________

Nous proposons à toutes celles et tous ceux qui sont concernés par les contre-réformes en cours et qui cherchent à les combattre de se regrouper et de participer au meeting qui se tiendra le samedi 26 janvier 2019 après-midi à la Bellevilloise à partir de 14h.

Enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur, lycéens, étudiants, parents d’élèves, travailleurs, rassemblons-nous pour discuter des enjeux de la réforme du bac et du lycée, de la réforme de la voie professionnelle, de Parcoursup et de la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiants non communautaires, et poursuivre le combat visant à en imposer l’abrogation, en aidant à la mobilisation dans l’unité.

Ce meeting a d’autant plus d’actualité que d’une part s’exprime en ce moment un rejet  sous toutes les formes de cette offensive contre l’enseignement public, et que d’autre part, aujourd’hui même, le ministre Blanquer présente son projet de loi « Pour une école de la confiance » devant l’Assemblée nationale.

Ci-après la liste des interventions des organisateurs, réunis le 14 décembre lors d’une conférence de presse initiée par le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise :

  • Annabelle ALLOUCH, MCF en sociologie à l’Université de Picardie, membre du CA de l’Association des sociologues de l’enseignement supérieur (ASES) : « Sélection à l'Université. Perspectives et comparaisons anglo-saxonnes. »
  • Romain PUDAL, chercheur en sociologie au CNRS, membre du CA de l’Association des sociologues de l’enseignement supérieur (ASES) : « Ordre social, ordre scolaire : de quoi Parcoursup est-il le nom ? »
  • Angélique DEL REY, enseignante en philosophie au lycée, auteur du livre A l’école des compétences (La Découverte, 2010) : « L’élève de demain : une marchandise compétente ? »
  • Pierre OUZOULIAS, sénateur des Hauts-de-Seine, vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication : « Parcoursup : donner à voir la violence sociale. »
  • Jérémie DAIRE, élève en classe préparatoire littéraire au lycée Michelet de Vanves : « Le mouvement étudiant : mobilisations et répressions »
  • Laura CATRY, représentante des parents d’élèves au CA et au CVS de l’Institut national des jeunes sourds (INJS), secrétaire de l’association des parents d’élèves et amis de l’INJA et INJS : « La lutte des parents d'élèves et des professionnels contre le démantèlement des établissements spécialisés pour les sourds et les aveugles »
  • Martine DUPUY, conseillère pédagogique retraitée de Marseille, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise : « Territorialisation de l’école et disparition de la maternelle »
  • Marc MOUHANNA, enseignant en philosophie au lycée, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise : « Les combats dans le secondaire contre Parcoursup, les réformes du bac et du lycée »

Interviendront également dans ce meeting :

  • Laurence GIAVARINI, MCF HDR en littérature française, université de Bourgogne, membre de Sauvons l'Université ! : « Sauvons l’Université ! et les réformes de l'Enseignement supérieur et la recherche »
  • Mariannick DAGOIS, enseignante-chercheuse en musicologie, retraitée, membre de SLU : « Bienvenue en France ? Sur l'augmentation des droits d'inscription des étudiants étrangers »
  • Lorenzo VARALDO, directeur d’école en Italie, auteur de L’école renversée, dont la traduction en français vient de paraître aux Editions du Travail : « L’école renversée – Présentation du livre par son auteur »
  • Gabriel PEREZ, enseignant en philosophie au lycée, responsable d’une mission syndicale sur les risques psychosociaux : « Comment faire d'un prof un employé ? »
  • Mirella DUCHESNE, enseignante en coiffure en lycée professionnel : « Transformation de la voie professionnelle : une réforme au service de la réussite… ou du renforcement de l’inégalité des chances ? »
  • Manon et Antoine, lycéens engagés dans les mobilisations en cours.

L’idée est de donner la place la plus large possible aux prises de parole du public, de manière à ce que les personnes qui le souhaitent puissent intervenir, donner leur point de vue, adresser des questions aux intervenants et nourrir la discussion.

A samedi !

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ANNONCE

Meeting ouvert à toutes et à tous

« Combattre ensemble la politique actuelle de destruction de l’enseignement public ! »

le samedi 26 janvier 2019

à partir de 14h

à La Bellevilloise,

19-21 rue Boyer, 75020 PARIS

Annonce à télécharger en pdf ICI

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Mobilisation des lycéens et des étudiants, grèves des enseignants, indignation générale devant la répression terrible qui s’abat sur la jeunesse : tout dans la situation actuelle témoigne du rejet profond et général de la politique du gouvernement Macron-Philippe dans l’enseignement ; partout se manifeste la volonté de combattre les réformes Blanquer et Vidal qui démantèlent l’école et l’université publiques et qui anéantissent leur mission fondamentale : offrir à toutes et à tous la possibilité et les moyens d’acquérir des connaissances, des qualifications et des diplômes nationaux reconnus ; donner à la jeunesse l’accès aux instruments de l’émancipation.

Réforme du bac et du lycée, réformes concernant l’accès à l’université (loi ORE, Parcoursup, hausse des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires et bientôt pour tous les étudiants) : ces attaques d’une violence inouïe contre l’égalité, le droit à l’instruction, le droit de ne pas être réduit à une marchandise, à une « ressource humaine », appellent une réponse à leur mesure. C’est pourquoi, engagés contre la politique actuelle de destruction de l’enseignement public, nous proposons à toutes celles et tous ceux qui sont concernés par les contre-réformes en cours et qui cherchent à les combattre de se regrouper et de participer au meeting qui se tiendra le samedi 26 janvier 2019 après-midi à la Bellevilloise à partir de 14h.

Les organisateurs, réunis le 14 décembre lors d’une conférence de presse initiée par le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise, sont :

Annabelle ALLOUCH, maître de conférences en sociologie à l’université de Picardie

Romain PUDAL, chercheur en sociologie au CNRS, membre du CA de l’ASES (Association des Sociologues du Supérieur)

Angélique DEL REY, professeur de philosophie en lycée, auteur du livre A l’école des compétences

Pierre OUZOULIAS, sénateur des Hauts-de-Seine, vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication

Jérémie DAIRE, élève en classes préparatoires littéraires au lycée Michelet de Vanves

Laura CATRY, représentante des parents d’élèves de l’INJS au CA et au CVS de l’INJS, secrétaire de l’association des parents d’élèves et amis de l’INJA et INJS

Martine DUPUY, conseillère pédagogique retraitée de Marseille, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

Jack LEFEBVRE, syndicaliste enseignant dans les Yvelines, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

Marc MOUHANNA, professeur de philosophie en lycée en Seine-Saint-Denis, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

Participez en nombre à ce regroupement de toutes celles et tous ceux qui cherchent à faire barrage à la politique actuelle de destruction de l’enseignement public !

Enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur, lycéens, étudiants, parents d’élèves, travailleurs, rassemblons-nous pour discuter des enjeux de ces réformes et poursuivre le combat visant à en imposer l’abrogation, en aidant à la mobilisation dans l’unité.

Nous lançons un appel à soutien financier pour le paiement de la salle. Même si vous ne pouvez pas assister au meeting, vous avez la possibilité de contribuer sur cette cagnotte en ligne.

 

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CONFERENCE DE PRESSE

Communiqué à télécharger ICI

A l’initiative du secrétariat du Manifeste pour la reconquête d'une école qui instruise, nous vous invitons à une conférence de presse commune sur le thème suivant :

« Se regrouper pour combattre la politique actuelle de destruction de l’enseignement public ! »

Vendredi 14 décembre à 17h

au Comptoir du Panthéon (salle du fond)

5 rue Soufflot, 75005 PARIS

Participants :

Pierre OUZOULIAS, sénateur des Hauts-de-Seine, vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication

Annabelle ALLOUCHE, maître de conférences en sociologie à l’université de Picardie

Romain PUDAL, chercheur en sociologie au CNRS, membre du CA de l’ASES (Association des Sociologues du Supérieur)

Angélique DEL REY, professeur de philosophie en lycée, auteur du livre A l’école des compétences

Jérémie DAIRE, élève en classes préparatoires littéraires au lycée Michelet de Vanves

Martine DUPUY, conseillère pédagogique retraitée de Marseille, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

Jack LEFEBVRE, syndicaliste enseignant dans les Yvelines, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

Marc MOUHANNA, professeur de philosophie en lycée en Seine-Saint-Denis, membre du secrétariat d’animation du Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

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Après Parcoursup et la loi ORE, contre-réformes interdisant aux bacheliers de choisir la filière universitaire dans laquelle poursuivre leurs études, interdisant même purement et simplement à des milliers de jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur, le gouvernement poursuit son œuvre de destruction de l’enseignement public : aujourd'hui des mesures sans précédent sont prises pour briser tous les cadres permettant à la jeunesse de s’instruire, de s’émanciper et d’acquérir des droits. La réforme du bac et du lycée crée une école territorialisée qui met fin au caractère national et égalitaire du baccalauréat ; elle instaure des parcours « à la carte », reléguant les savoirs à la marge, malgré les déclarations d’intention du ministre Blanquer. Dans les universités, l’arrêté sur la licence va dans le même sens : marginalisation des savoirs, territorialisation et individualisation du diplôme, disparition du cadre national au profit d’une mise en concurrence des établissements génératrice d’inégalités. Les annonces du CAP2022 couronnent cette entreprise de dénaturation du service public d’enseignement en y introduisant la logique de management et de gestion des entreprises privées, tournée vers le profit et la rentabilité. Aujourd’hui les annonces concernant l’augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers indignent et révoltent tout le monde, et ne sont qu’une première étape vers l’augmentation de ces frais pour tous les étudiants dans un proche avenir.

Or, nombreux sont ceux qui refusent de laisser passer ces réformes : déjà mobilisés l’année dernière, les enseignants, du secondaire comme du supérieur, rejettent massivement ces mesures qui n’ont d’autre objectif que de démanteler l’enseignement public, celui-ci ayant vocation à offrir à toutes et à tous un accès au savoir et à des diplômes nationaux, reconnus et porteurs de droits ; les parents d’élèves se sont opposés à une politique qui conduit l’école à délaisser leurs enfants et à les jeter dans l’arène de la concurrence généralisée ; la jeunesse a tenté et tente encore aujourd'hui par tous les moyens d’exprimer son refus d’être privée d’avenir et ce, malgré les mesures de répression indignes, violentes et révoltantes auxquelles elle est confrontée.

Le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise, initiateur de l’appel « Ne touchez pas au Baccalauréat ! » ayant rassemblé plus de 1600 signatures, a réuni dans son bulletin n°10 (qui va paraître lundi 10 décembre 2018) les contributions de diverses personnalités de l’université, de l’enseignement secondaire et du primaire, du champ politique, de la jeunesse, etc., qui considèrent que les contre-réformes du gouvernement dans l’enseignement sont inacceptables. Ces personnalités qui durant l’année précédente se sont engagées dans la lutte contre Parcoursup et la loi ORE se rassemblent aujourd'hui pour affirmer que le combat est plus que jamais nécessaire. On ne saurait sacrifier les aspirations de la jeunesse sur l’autel de la déréglementation et des intérêts privés !

 

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C O M M U N I Q U É

Combattre l’effondrement en cours.

A télécharger en pdf ICI

L’offensive contre le baccalauréat annonce une offensive d’ampleur contre le droit à l’instruction égal pour tous.

L’année 2018/2019 doit être pour le gouvernement l’année de la mise en œuvre complète de la contre-réforme du baccalauréat. Plus de 2 000 enseignants, parents et jeunes ont signé l’appel lancé par le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise. 2 000 signataires exprimant la volonté majoritaire de préserver le baccalauréat, véritable clef de voûte de l’Éducation nationale. 2000 signataires exprimant la claire conscience qu’une fois le baccalauréat détruit, les vannes s’ouvriraient pour démanteler l’école publique et son caractère national. En ce dimanche 2 septembre, veille de la rentrée scolaire pour des millions de jeunes qui aspirent à apprendre et à acquérir des diplômes, la réalité des chiffres, sur le site Parcoursup, confirme qu’un démantèlement profond de l’école de la République est engagé.

La ministre Vidal peut bien se vouloir rassurante, la réalité est tout autre.

Ce 2 septembre, les chiffres officiels indiquent ainsi que sur les 812 047 candidats inscrits sur Parcoursup en début d’année :

  • 174 728 ont « quitté Parcoursup ». Si environ 90 000 d’entre eux ont échoué au baccalauréat, qu’en est-il des près de 85 000 restants ? Qu’en est-il de tous ces jeunes qui, découragés, ont abandonné tout espoir de poursuivre des études ?
  • 42 048 sont considérés comme « inactifs ». Traduisons : refusés dans toutes les formations qu’ils souhaitaient, ils n’ont accepté, depuis le 26 juin dernier, ni d’émettre d’autres vœux « au rabais », ni de contacter des commissions rectorales pour avoir « une place » n’importe où, c’est-à-dire dans n’importe quelle filière ou n’importe quelle ville en France.
  • 10 838 sont considérés comme « actifs » parce que bien qu’ils aient fait les démarches ci-dessus, ils n’ont toujours aucune place nulle part.
  • 74 973 ont certes un accord sur l’un de leur vœu, mais attendent toujours un « oui » sur un vœu préférentiel.

La propagande gouvernementale ne peut effacer ces situations terribles de dizaines de milliers de jeunes bacheliers placés devant une impasse, à qui l’on retire le droit de s’inscrire dans l’université et la filière de leur choix. Elle ne peut masquer le sort fait à ces jeunes de banlieue parisienne à qui l’on défend de franchir le périphérique, à ces jeunes qui, informés au dernier moment de leur affectation, n’auront pas les moyens de répondre aux exigences financières que celle-ci entraîne…

Les faits sont là : le gouvernement prive la jeune génération de son droit à s’instruire et à obtenir un diplôme national. Parcoursup interdit ainsi à des dizaines de milliers de jeunes de s’inscrire à l’université. Pour la première fois depuis 1945, le nombre d’étudiants cesserait d’augmenter et risque même de diminuer.

Le ministre Blanquer veut franchir un pas cette année…

Qu’en serait-il si les réformes du gouvernement étaient maintenues : la réforme du baccalauréat – avec l’introduction massive du contrôle continu transformant ce diplôme national, premier grade universitaire, en chiffon de papier local – et la réforme du lycée – organisant l’explosion de l’école basée sur des programmes et horaires nationaux ?


Qu’en serait-il si le gouvernement mettait en œuvre ses annonces de démantèlement des statuts des enseignants, statuts nationaux dont on sait qu’ils sont garants de l’égalité républicaine ? S’il mettait en place ses projets de transformation de l’école maternelle en jardin d’enfants, de regroupement d’écoles élémentaires sous la tutelle des collèges et des intercommunalités ?

Qu’en serait-il si le ministre Blanquer parvenait à diriger toute l’Éducation nationale par l’évaluation, avec la création d’une instance d’évaluation des établissements scolaires au premier semestre 2019 et l’instauration de contrats d’objectifs pour les écoles ?

Dans les pays où les « évaluations » pilotent le système éducatif, cela s’est traduit par un creusement des inégalités sociales et entre établissements, accompagné d’un effondrement des contenus. L’enseignement a alors tendance à se réduire à la seule préparation des tests : « réussir les tests » devient l’unique objectif et supplante tous les autres. Les enseignants sont transformés, de concepteurs et acteurs de leur enseignement, en agents d’application des injonctions gouvernementales à l’aide d’outils informatisés.

Qu’en serait-il si le ministre Blanquer démantelait l’enseignement professionnel public en développant l’apprentissage, y compris au sein des lycées professionnels ?

Comment une telle situation est-elle possible ?

L’explication est donnée par le ministre Blanquer lui-même : « la réforme du bac est la preuve qu’il est possible d’obtenir un consensus… les consultations menées auprès de 40 000 lycéens et de l’ensemble des acteurs ont été cruciales » (interview à Paris Match du 29 août 2018).

Mais rien n’est encore joué…

À tous les niveaux, la résistance cherche à s’organiser.

Un syndicat de chefs d’établissement dénonce : « La carte académique des enseignements de spécialité de Première ne sera connue qu’en janvier 2019, le conseil de classe devant prononcer un avis sur les intentions de vœux des élèves (de seconde) dès le 2e trimestre. Entretemps, chaque lycée aura à construire les combinaisons possibles des enseignements de spécialité, à en informer les familles, à en déduire la répartition de la DGH et ses incidences sur les postes. […] Comment un seul professeur principal de Seconde pourra accompagner les élèves et leurs familles dans des choix qui vont... impacter les vœux dans Parcoursup et l’orientation postbac ? »

Au moment où le gouvernement tergiverse, diffère ou reporte certains projets, il y a urgence à tout mettre en œuvre pour imposer l’abandon de ces réformes et en premier lieu la réforme du baccalauréat, Parcoursup et la loi ORE, conditions pour sauver l’école républicaine et défendre le droit à l’instruction pour la jeune génération.

Le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise, considère que plus que jamais, « nous sommes devant une étape majeure : ou bien une école qui transmet des savoirs certifiés par des diplômes nationaux et des qualifications reconnus dans les conventions collectives et le code du travail ; ou bien une école des compétences, de la déqualification au service de la dérèglementation, éclatée en projets éducatifs de territoire, pour une société sans droits et sans règles, sauf celle du profit. »

Nous appelons tous ceux qui rejettent les orientations mises en place, qui veulent défendre le droit à l’instruction, à se regrouper autour du Manifeste et à le faire signer.


Le 2 septembre 2018

 

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Parcours Sup : une arme contre le droit à l'instruction égal pour tous qui doit être défaite !

COMMUNIQUÉ DU 28 MAI 2018

Téléchargez le communiqué en PDF en cliquant ICI

Des centaines de milliers de lycéens privés du droit de poursuivre leurs études

dans la filière universitaire de leur choix !

Dimanche 27 mai, le « tableau de bord » officiel de ParcourSup annonce que 311.452 élèves de Terminale n’ont toujours reçu aucune proposition de place correspondant à l’un de leurs vœux formulés au mois de mars. 357 028 élèves ont reçu au moins une proposition d’admission mais ne l’ont pas définitivement acceptée. Compte tenu du mécanisme aveugle de ParcourSup et de l’impossibilité de hiérarchiser ses vœux, ces propositions d’admission correspondent très souvent à des vœux faits par défaut, et non à des orientations réellement souhaitées. A cela s’ajoute que le système ParcourSup fait peser sans cesse la menace de « tout perdre » en cas de mauvaise manipulation dans la validation.

La preuve est faite…

Le détail des résultats donnés dans des témoignages qui s’accumulent permet de mesurer l’ampleur des drames qui se nouent. Ils expriment la détresse de dizaines de milliers de jeunes, qui se sentent aujourd’hui totalement dépossédés de leur avenir.

Dans une classe de Terminale STMG de Seine Saint Denis, 90% des élèves n’ont ainsi eu aucun « Oui » ! Autrement dit, 90% de ces élèves ne se voient proposer aucune perspective… à quelques jours des premières épreuves du Baccalauréat ! Une très bonne élève de Terminale S d’un autre lycée de ce département a reçu une proposition pour la faculté de Médecine de Paris Diderot, pourtant réputée sélective, mais se retrouvait ce vendredi 25 mai reléguée au 2293ème rang pour une licence de « Sciences de la Vie, sciences du vivant » dans la même faculté qui n’offre que 201 places !

Au lycée Victor Hugo de Marseille :

D : « Je suis refusée partout ! Je suis 749ème sur 1489, juste pour aller à la fac d’éco ! Si je dois redoubler, ce sera pour quoi faire si je suis encore refusée ? Franchement, je suis complètement découragée ! »

L : « Moi je suis 1138ème sur 1844 pour aller à la fac de sciences. J’ai fait un bac S pour faire médecine, je suis sur la liste d’attente alors que des copains qui ont fait ES ont été acceptés ! C’est pire qu’APB ! »

M : « C’est totalement inégalitaire. Certains ont 4 ou 5 de moyenne et sont retenus, d’autres ne le sont pas malgré un bon dossier. En réalité, c’est complètement aléatoire ! »

A la place du tirage au sort, inacceptable, le gouvernement met en place la sélection généralisée, alors que chaque bachelier aurait pu trouver une place dans le supérieur avec la création de quelques milliers de postes.

Preuve est donc faite que ParcourSup est l’outil de la sélection basée sur l’arbitraire et le tri social. Preuve est faite que ParcouSup ne règle rien, bien au contraire. La loi ORE organise la remise en cause du droit d’accéder à l’université pour les bacheliers. Elle vise à rendre impossible à des milliers de lycéens la poursuite d’études.

Parcoursup est une machine à trier selon des critères locaux, une machine à accabler, à encourager des « choix par défaut » vers des études non désirées, une machine à jeter des milliers d’élèves hors des études supérieures et à les priver de la possibilité d’obtenir des diplômes !

Quelles que soient les « évolutions » des propositions faites par ParcourSup aux lycéens, l’essentiel pour le gouvernement est là :

  • rompre avec les garanties données par le Baccalauréat qui, comme premier grade universitaire, ouvrait droit à s’inscrire dans la filière universitaire de son choix ;
  • montrer de façon éclatante que le « droit » de poursuivre ses études au-delà du Baccalauréat est conditionné à l’acceptation des présidents d’université désormais autorisés à définir leurs critères, fixer leurs capacités maximales d’accueil, constituer leurs « files d’attente » ;
  • affaiblir le service public de l’éducation en instaurant des logiques absurdes de fonctionnement destinées à justifier, ici comme ailleurs, des privatisations à venir.

S’efforçant d’empêcher toute opposition à cette logique aléatoire et injuste, à cette politique destructrice des droits, le ministre Blanquer annonce cette même semaine la publication imminente au Journal Officiel des projets de textes instaurant le contrôle continu au Baccalauréat, dont la valeur dépendra du lycée dans lequel il aura été préparé, et la « réforme » des lycées qui enterre les programmes et horaires nationaux au profit d’une organisation locale, donc territorialisée et inégalitaire, des enseignements.

Corollaire de la destruction du lycée et du baccalauréat, qui est la clé de voûte de toute l’école publique laïque et nationale, l’objectif de Parcoursup est de livrer des milliers de jeunes à l’exploitation patronale sans limite ou au chômage !

Preuve est donc faite que seul le rétablissement du Baccalauréat comme diplôme national garantissant le droit à s’inscrire dans la filière et l’université de son choix rétablira le droit à l’instruction égal pour tous. C’est le combat que s’assigne le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise.

Aujourd’hui rien n’est encore joué.

Dès l’annonce des résultats partout se sont exprimées et s’expriment l’indignation et la colère des lycéens, de leurs familles, leur volonté de mettre à bas ce dispositif inacceptable.

Le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise qui, depuis plusieurs mois, mène campagne contre l’ensemble des mesures du gouvernement, toutes indissociables les unes des autres (Loi ORE, ParcourSup, Contrôle continu au Bac et réforme du lycée), apporte tout son soutien aux lycéens, aux étudiants, aux familles, aux enseignants qui cherchent à s’organiser et à combattre ces réformes avec leurs organisations. Il condamne avec la plus grande vigueur la volonté affichée du gouvernement de terroriser les jeunes en utilisant la répression sauvage, comme il l’a fait en arrêtant plus d’une centaine de lycéens au lycée Arago de Paris et en en traduisant un très grand nombre devant les tribunaux en comparution immédiate, alors que ces élèves n’avaient fait qu’exprimer pacifiquement leur désarroi et leur colère.

Le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise, qui s’est fixé dès sa création l’objectif « de contribuer à clarifier les enjeux pour aider à la mobilisation en cours », appuie toute initiative présente et à venir allant dans le sens de la satisfaction des revendications urgentes :

  • Abrogation de la loi ORE instaurant la sélection à l’entrée à l’université via ParcourSup
  • Garantie pour tous les lauréats du Baccalauréat d’avoir accès à la filière universitaire de leur choix !
  • Défense du Baccalauréat comme 1er grade universitaire, organisé avec des épreuves terminales, ponctuelles, nationales, anonymes
  • Retrait des projets de réforme du Bac et du lycée. Non au contrôle continu !
  • Création de toutes les places nécessaires dans les universités***

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Rencontre nationale samedi 17 mars à 14h à Paris

La 3e rencontre nationale du 17 mars organisée par le Manifeste pour la reconquête de l'école qui instruise autour de l'appel Ne touchez pas au Baccalauréat, a réuni à la tribune comme dans l'assemblée toutes celles et tous ceux qui sont concernés par les réformes en cours (enseignants du primaire, du secondaire, enseignants-chercheurs de l'université, lycéens, étudiants, parents d'élève, travailleurs).
 
A l'issue de cette rencontre, un appel (A lire ICI) fut adopté à l'unanimité des 160 personnes présentes dans l'assemblée.
 
Le constat est clair : Impossible de laisser faire !
Une conclusion s'impose : nous devons nous adresser à tous pour être entendus, pour faire en sorte que le Baccalauréat ne disparaisse pas sous les coups du gouvernement et que ce combat essentiel ne soit pas laissé de côté. Partout, dans les établissements, les services, les ateliers, sur tous nos lieux de travail et dans les manifestations, faisons signer massivement la pétition. A lire ICI  - télécharger ICI

 

COMMUNIQUÉ DU 12 MARS 2018

Téléchargez le communiqué en PDF en cliquant ICI

Le ministre publie les projets de texte d’application de la réforme du baccalauréat

Impossible de laisser faire !

Non au contrôle continu ! Ne touchez pas au baccalauréat !

Le ministre Blanquer vient de publier les premiers projets de texte réglementaires visant à appliquer son projet de réforme du baccalauréat et du lycée qui seront examinés au Conseil Supérieur de l’Education du 21 mars.

Le ministre commence par publier les textes sur le baccalauréat. C’est l’aveu que la « réforme » du baccalauréat est la condition de la réforme du lycée et de la sélection à l’université.

Ces premiers textes introduisent le contrôle continu dans l’examen du baccalauréat. C’est l’aveu que l’introduction du contrôle continu est le cœur de la réforme du baccalauréat, clef de voûte de tout le système éducatif.

Nous publions un extrait de ces textes.

Code de l’éducation actuel

Projet Blanquer

Notre commentaire

Article D.334-4 :

L’examen du baccalauréat comprend des épreuves obligatoires et des épreuves facultatives. […]

Article D. 334-4

[…] L’évaluation des enseignements obligatoires repose sur des épreuves terminales et sur des épreuves de contrôle continu tout au long du cycle terminal. […]

  

Le projet Blanquer introduit le « contrôle continu » qui n’existait pas jusque-là.

Article D.334-9 :

Au cours des épreuves de l’examen du baccalauréat général organisées à la fin de l’année scolaire, les membres du jury ne peuvent pas examiner leurs élèves de l’année en cours.

Les épreuves écrites sont corrigées sous couvert de l’anonymat.

 

Le jury délibère sans avoir connaissance des nom et prénom du candidat ainsi que du nom de son établissement d’origine.

Article D.334-9 :

 Au cours des épreuves de l’examen du baccalauréat général organisées à la fin de l’année scolaire, les membres du jury ne peuvent pas examiner leurs élèves de l’année en cours.

 

Les épreuves terminales écrites et les épreuves communes de contrôle continu sont corrigées sous couvert de l’anonymat.

Le jury délibère sans avoir connaissance des nom et prénom du candidat ainsi que du nom de son établissement d’origine.

 

  

Le projet ne mentionne pas les épreuves passées en contrôle continu, pourtant introduites par l’article précédent. Un enseignant pourrait donc avoir à « examiner » ses propres élèves.

Les épreuves écrites passées en contrôle continu mais qui ne sont pas « des épreuves communes » peuvent être corrigées sans « l'anonymat » .

Et pour le grand oral ?

A partir du moment où il y aurait des règles différentes pour le contrôle continu d’un établissement à l’autre, cette règle est vidée de son contenu.

 
Notre rencontre aura pour objet de réaffirmer la revendication qui nous rassemble : "Ne touchez pas au Baccalauréat ! Non au contrôle continu". Elle aura pour objet de réaffirmer qu'en défendant le Baccalauréat, nous défendons un acquis, nous défendons le droit pour les jeunes d'étudier dans la filière universitaire de leur choix, nous défendons l'existence de diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, nous défendons le droit pour les jeunes générations d'avoir accès à une instruction basée sur des programmes et horaires nationaux...

Mais elle aura aussi pour objet, à partir de notre regroupement, de décider des initiatives à prendre pour défendre le bac et d'être ainsi partie prenante du mouvement d'ensemble qui cherche à résister à l'offensive généralisée en cours contre tous les droits et les acquis.

 

COMMUNIQUÉ DU 20 FÉVRIER 2018

 Téléchargez le communiqué en PDF en cliquant  ICI

Ne touchez pas au Baccalauréat !

Avec l’adoption du projet de loi ORE et le projet de « réforme » Blanquer du Baccalauréat et du lycée, le ministre renforce son offensive contre le Baccalauréat, 1er grade universitaire, diplôme national organisé autour d’épreuves nationales, terminales, anonymes !

Loin d’avoir atténué les conclusions du rapport Mathiot, le ministre Blanquer a présenté le mercredi 14 février un projet de réforme qui, conjugué à l’adoption de la loi ORE (orientation et réussite des étudiants) le 15 février par le parlement, constitue une véritable déflagration menaçant toute l’école de la République :

  • L’introduction massive du contrôle continu et la mise en place d’ « enseignements à la carte » détruit en effet le Baccalauréat National, auquel est substitué un « Bac Maison », à savoir un Bac différent d’un lycée à l’autre, d’un élève à l’autre… Dans le même temps, la loi ORE instaure la sélection pour répondre aux contraintes budgétaires des universités autorisées à fixer des « capacités maximales d’accueil ». Le Bac était avant cette loi un acquis garantissant à tous les jeunes bacheliers, quel que soit le quartier dans lequel ils vivent, le droit de s’inscrire dans la filière universitaire de leur choix. Il pourra d’autant moins le redevenir s’il devient local. Avec la loi ORE, l’accès à l’université dépend en effet de « la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation antérieure et ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation. » (Article 1er de la loi ORE). Le Bac devient un chiffon de papier.
  • Ce projet de contre-réforme fait suite à toutes celles des gouvernements antérieurs concernant l’Education Nationale : réforme dite « Chatel » des lycées, réforme des rythmes scolaires, réforme des collèges pour citer les dernières. Elle s’inscrit donc dans la continuité des politiques menées par les différents gouvernements de la Vème République et dénoncée dans le Manifeste pour la Reconquête d’une école qui instruise, lequel de fait garde sa pleine actualité.
  • Mais ce projet de contre-réforme Blanquer constitue un pas qualitatif certain dans le démantèlement de l’école de la République, source d’égalité des droits. Jusqu’à présent clé de voûte de l’école publique, le Bac national oblige l’Etat à garantir à chaque élève, indépendamment de son lieu de résidence, donc indépendamment de son appartenance à telle ou telle classe sociale, de recevoir, pour une filière donnée (S, ES, L), la même instruction avec le même programme, avec des professeurs affectés dans chaque lycée pour chaque matière faisant l'objet d'une épreuve au Bac. Avec le projet Blanquer, c’est l’élève qui porterait la responsabilité de construire son parcours en fonction de ce que chaque lycée décidera de proposer dans le cadre des moyens qui lui seront affectés. C’est l’élève qui porterait donc la responsabilité de ne pas répondre aux attendus fixés par les filières universitaires, et serait dès lors considéré comme responsable de sa non-sélection.

C’est la porte ouverte à une véritable inégalité entre les élèves, suivant leur origine sociale, leur lieu d’habitation et de scolarisation. C’est la porte ouverte à une pleine application de la loi ORE dont l’objet est, par la sélection, d’interdire à des milliers de jeunes l’accès à l’université et à la filière universitaire de leur choix.

  • Ce projet de contre-réforme fait voler en éclat l’année scolaire : en terminale, les dernières épreuves de contrôle continu auraient lieu en décembre. Une fois qu'une matière a été évaluée, on ne va plus en cours. A partir de janvier, il ne restera plus que 3 matières : les 2 matières choisies comme spécialité évaluées nationalement fin avril et la philosophie en juin. il y aurait des mois entiers de cours remis en question, des milliers d’heures de cours disparaîtraient. Ce projet de contre-réforme ne pourra donc qu’entraîner suppressions de postes et remise en cause totale des statuts particuliers nationaux des enseignants

Le secrétariat d’animation du Manifeste pour la Reconquête d’une école qui instruise décide d’organiser une rencontre nationale autour de l’appel « Ne touchez pas au Baccalauréat ».

Enseignants, lycéens, étudiants, parents, salariés, syndicalistes, élus… : nous sommes tous concernés ! C’est pourquoi nous nous adressons à tous.

Impossible de laisser faire !

Pour la défense du Baccalauréat comme diplôme national, organisé autour d’épreuves terminales et anonymes, 1er grade universitaire ouvrant droit à l’inscription dans la filière universitaire de son choix :

Abrogation de la loi ORE !

Abandon du projet de « réforme » du lycée et du Bac !

« Ne touchez pas au Baccalauréat ! »

Rencontre nationale samedi 17 mars à 14h à Paris

dans l’amphithéâtre situé au 48 boulevard Jourdan, 75014 PARIS

Accès par Cité Universitaire (RER B), Porte d'Orléans (Métro 4) ou Montsouris (Tram 3a)

Si vous souhaitez participer à la rencontre nationale, vous voudrez bien le confirmer par mail à : manifestecole@gmail.com

Signez en ligne l’appel « Ne touchez pas au Baccalauréat » : en cliquant ICI

Facebook (lien simplifié) : http://bit.ly/2DQJ9bC

Twitter : https://twitter.com/Manifeste_Ecole

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Communiqué de presse

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 NE TOUCHEZ PAS AU BACCALAURÉATdiplôme national, organisé autour d’épreuves terminales et anonymes, 1ergrade universitaire ouvrant droit à l’inscription dans la filière universitaire de son choix ! A lire ICI

Lancé le mardi 16 janvier, l’appel recueille déjà plus de 600 signatures en une semaine !

Première conférence de presse lundi 22 janvier

(CAFÉ URBAIN, 118 avenue de Flandre, 75019 PARIS).

Lors de cette conférence de presse, initiateurs de l’appel  « Ne touchez pas au Baccalauréat », nous avons présenté cette initiative politique dans le cadre du « Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise », lancé en mars 2016. Le Manifeste regroupe aujourd’hui plus de 1200 signataires publics (enseignants du premier degré, du second degré, universitaires, parents d’élèves, jeunes, syndicalistes, élus…) et deux conférences nationales ont déjà été organisées en novembre 2016 à Paris et octobre 2017 à Marseille.

De notre point de vue, le baccalauréat, examen national organisé en épreuves terminales et anonymes, est la clé de voûte de toute l’école publique, laïque et nationale parce qu’il exige des programmes et des horaires nationaux à tous les niveaux. Cette question concerne tout le monde et notre initiative vise à regrouper largement enseignants, jeunes, parents, syndicalistes, indépendamment de leurs engagements par ailleurs, sur des objectifs communs :

- le maintien d’un bac national, avec des épreuves ponctuelles et anonymes, comme premier grade universitaire permettant l’accès à la filière de son choix à l’université, garant du principe républicain d’égalité,

- l’abandon des projets gouvernementaux visant à instaurer le contrôle continu et la sélection à l’université  (loi ORE, « réforme » du lycée et du Bac)

- le refus de faire des enseignants des auxiliaires de la sélection avec l’élaboration des « fiches-avenir » au lycée et des « attendus » de chaque filière à l’université, les réflexions se mettant en place avant même que le texte soit adopté !

Il s’agit d’aider à l’organisation du mouvement d’indignation et de rejet qui s’exprime dans de nombreux établissements pour faire reculer le gouvernement. Cela signifie clarifier les enjeux de ces réformes, donc les lier à l'ensemble des mesures visant à détruire l’école publique et l’accès à l’instruction pour tous. C’est pourquoi nous avons également lancé un appel contre l’inclusion scolaire sauvage en septembre 2017.

Il s’agit de se rassembler pour reconquérir l’école que nous voulons pour les enfants du peuple : celle qui transmet des savoirs certifiés par des diplômes nationaux et des qualifications reconnus par les conventions collectives, une école  instruit et émancipe tous les enfants !

Jack LEFEBVRE, syndicaliste enseignant, Yvelines ; Martine DUPUY, conseillère pédagogique retraitée, Marseille ; Marc MOUHANNA, enseignant en philosophie, syndicaliste, Seine-Saint Denis ; Olivier LONG, Maître de conférences, Faculté des arts, université Paris1 Panthéon-Sorbonne ; Alain PARRAU, Chargé de cours à Paris 7.

Nous vous demandons de bien vouloir relayer l’appel en défense du Bac dans votre journal avec le site du manifeste où il peut être signé en ligne (manifestecole.fr) et nous sommes à votre disposition pour vous donner toute précision utile lors d’une rencontre ou d’un entretien téléphonique.

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Appels et initiatives

 

MANIFESTE POUR LA RECONQUÊTE D'UNE ÉCOLE QUI INSTRUISE. ​A lire ICI

* La première réunion nationale, le 12 novembre 2016 à Paris, adopte l'appel : "Briser le consensus pour combattre l'effondrement en cours". A lire ICI

* La deuxième rencontre nationale, le samedi 14 octobre à Marseille, adopte : une "Lettre aux signataires". A lire ICI

Dans le cadre du Manifeste pont été adoptés deux autres appels  que vous pouvez aussi signer en ligne sur ce site :

 IL FAUT STOPPER L'INCLUSION SCOLAIRE « SAUVAGE » pour rendre leurs droits aux enfants handicapés. A lire ICI

 NE TOUCHEZ PAS AU BACCALAURÉAT, diplôme national, organisé autour d’épreuves terminales et anonymes, 1ergrade universitaire ouvrant droit à l’inscription dans la filière universitaire de son choix ! A lire ICI

 

 

Pour tout contact, pour envoyer vos contributions  : manifestecole@gmail.com